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artisan fabricant de télescopes - gite observatoire astronomique

Indispensable pour une soirée réussie

En fonction du passage au méridien

L’observation du ciel nocturne exige un minimum d’équipement si l’on désire pouvoir passer plusieurs heures l’œil rivé à l’oculaire. Peu importe la température extérieure, il est possible d’avoir froid à 8 degrés et de se sentir bien à -5. Règle de base : s’habiller avec 3 couches de vêtements. La configuration idéale est une première couche fine de sous-vêtements chauds directement sur la peau, une seconde couche plus épaisse et chaude et une dernière couche également chaude mais permettant de couper le vent.

En première couche, les sous vêtements de sports extrêmes de marque Helly Hansen, Odlo, les fibres naturelles de soie sont efficaces.

La fibre polaire permet d’ avoir une bonne seconde couche. Attention, il en existe de différentes qualités. Les fibres de type Polartec sont classées par efficacité. Plus le chiffre est élevé plus la chaleur est conservée. Les premiers prix ne sont hélas pas toujours suffisants.

La troisième couche est souvent composée d’une doudoune en duvet ou d’une veste renforcée mais également rembourrée d’une fibre ou de duvet. Les doudounes simples sont très chaudes et légères mais souvent fragiles, elles peuvent se déchirer facilement. Les vestes MacMurdo de Northface ou équivalentes, sont à la fois chaudes, résistantes et ont de nombreuses poches, fort pratiques pour maintenir les oculaires au chaud et leur éviter l’humidité. Elles ont un inconvénient, leur poids.


Ces trois couches doivent permettre l’évacuation de la transpiration. Cela est primordial car si l’humidité reste emprisonnée, elle refroidit le corps très rapidement. Les jambes sont moins exigeantes mais un minimum de deux couches est nécessaire. Au niveau des pieds, il existe différentes solutions. Selon que l’on a tendance ou non à avoir un refroidissement rapide des extrémités, il est possible d’utiliser des chaussures de randonnée permettant l’usage d’une paire de chaussettes sans pour autant avoir le pied serré, soit des grosses chaussures fourrées ou encore des après-skis. Ces derniers posent un problème de maintien de la cheville  lorsqu’on utilise un escabeau pour atteindre l’oculaire, ce qui est le cas avec la plupart des grands instruments. Lorsque les pieds sont au sol, il est possible d’améliorer sensiblement leur isolation en se plaçant sur un morceau de polystyrène.  Si on observe avec un petit instrument, être assis est  la solution idéale pour ne pas avoir un refroidissement trop rapide des pieds.


Les mains sont aussi exposées au froid. Il est délicat d’utiliser les classiques gros gants de ski car l’observation astro exige la manipulation des oculaires et autres raquettes de commande. Une bonne solution consiste à parcourir le rayon « chasse » des grands magasins de sport. Il existe des mitaines qui, lorsqu’il n’y a pas de manipulation délicate à réaliser, se referment à leur extrémité par une « petite capuche-moufle». La chaleur et la dextérité sont conservées.

Que ce soit pour les pieds ou les mains, il existe des chaufferettes au charbon actif. Souvent utilisées par les chasseurs et les skieurs, ce sont des petits sachets à usage unique. Lorsqu’ils sont mis en contact avec l’air ambiant, ils libèrent progressivement une chaleur douce pendant plusieurs heures. Il ne faut pas les placer contre la peau mais laisser une épaisseur de tissu. Les gants décrits précédemment disposent souvent d’une petite poche sur leur partie supérieure destinée à recevoir ces chaufferettes.


Également trouvées au rayon chasse, des petites chaufferettes en métal fonctionnant sur le principe de la catalyse. On ajoute de l’essence à briquet et l’allumage se fait à l’aide d’une flamme. La chaufferette est placée dans un tissu afin de limiter la chaleur trop directe. Elle se place dans une poche et offre une bonne source de chaleur sur plusieurs heures.


Commencent à apparaître des vêtements chauffants, blousons, gants, semelles, branchés sur batteries rechargeables.


Le bonnet est également un accessoire indispensable. En fibre polaire ou laine naturelle (mérinos, alpaga), il permet de réguler la température. Lorsqu’on est habillé chaudement mais que la tête est exposée au froid, l’essentiel de l’énergie s’échappe par le crâne Les capuches sont également une solution mais si l’humidité est présente, elles peuvent la retenir et la canaliser sur l’oculaire, le couvrant de buée et le rendant inutilisable.


Dernier accessoire fort pratique, l’écharpe. Mieux vaut éviter  les longues écharpes en laine tricotée, les tours de cou ont la forme d’un tube et permettent la jonction entre la veste chaude et le bonnet.


Tous ces accessoires représentent un investissement certain mais investir dans du matériel astronomique de qualité et ne pas pouvoir l’utiliser car le froid est trop gênant n’est pas un très bon calcul. Pour s’équiper en minimisant les frais, il ne faut pas oublier les périodes des soldes.


En parcourant les pages des magazines astro ou les rubriques photo et observation visuelle des forums, il faut faire des listes. Au fil de ces " découvertes ", les numéros ou les noms des objets s'accumulent et il faut les organiser pour nous permettre  d'observer les galaxies et autres nébuleuses au meilleur moment, lorsqu'elles passent au plus haut dans le ciel. L'atmosphère absorbe une bonne part du rayonnement des objets. Moins  l'air est épais entre l'instrument et la cible à observer, plus il y a de choses à voir. Les logiciels de cartographie du ciel (carte du ciel, coelix, stellarium, sky safari...) permettent de trouver le moment le plus favorable.

Toutes les conditions sont réunies, le ciel est excellent, l'instrument est bien réglé et la forme est au rendez-vous. Que va-t-on observer ce

soir ?  NGC 246 ? Elle est déjà couchée, la belle XX ? Le jour arrivera avant qu'elle soit bien visible. Il est trop tard pour vraiment se poser ces questions. Une séance d'observation, cela se prépare en amont.


La préparation Organiser ses listes Se prémunir du froid Observer dans  les meilleures conditions.

Bannir alcool et tabac

Dernier point, et non des moindres, on ne résiste pas au froid si la condition physique et l’alimentation ne sont pas prises en compte. La fatigue a un rôle déterminant. Lorsque le corps est épuisé, il n’est plus capable de produire de la chaleur. Fin de partie. L’alimentation doit être riche mais pas trop, la digestion est un processus qui fatigue énormément l’organisme et provoque un certain état d’endormissement. Il est préférable de manger des aliments digestes et facilement assimilables, comme ceux utilisés par les sportifs d’endurance. Éviter les matières grasses, le tabac et l’acool qui nuisent à la bonne irrigation des extrémités et sont de faux amis.. Lors des longues nuits d’hiver, une bonne solution consiste à s’accorder des pauses permettant de s’alimenter en aliments sucrés et boisson chaude. La thermos est fort appréciée. Afin de faciliter la récupération et préparer la nuit suivante, une astuce très efficace consiste à ne pas se coucher avec le ventre creux si la nuit est bien avancée. Un solide petit déjeuner permet un sommeil rassasié. L’endormissement est facilité, le réveil intempestif dû à la faim n’a pas lieu et les repas ne sont quasiment pas décalés.


L’alimentation